Nouvelles - Circulaire en ligne

Perdre un Enfant, Manon Leblanc

Article d'un partenaire de Protégez-Vous
Par Fédération des coopératives funéraires du Québec
Partenaire de Protégez-Vous
Mise en ligne : 17 Janvier 2023

Perdre un enfant, c’est comme si on mettait tout ce qui fait mal dans le même chapeau. La designer Manon Leblanc témoigne de cette épreuve.

Manon Leblanc
Photo : Simon Rancourt

Certains événements du quotidien peuvent nous déstabiliser et nous perturber. Mais quand on perd un enfant, c’est comme si on mettait tout ce qui fait mal dans le même chapeau. La douleur finit par ne plus avoir de mots. Elle est là et elle occupe tout l’espace. Petit à petit, il faut apprendre à s’en dégager. Pour l’aider dans ce laborieux travail, Manon Leblanc crée de la beauté en elle et autour d’elle. Comme elle a su si bien le faire en tant que designer dans Manon, tu m’inspires, elle continue de nous inspirer!

Votre fils est décédé récemment alors qu’il avait la jeune trentaine. Comment avez-vous appris la nouvelle?

La police m’a annoncé son décès par téléphone. Sur le coup, je ne le croyais pas, je me disais que ce n’était pas possible, alors j’ai demandé de répéter. J’ai vraiment douté. La personne m’a dit qu’habituellement, ils ne procédaient pas ainsi, ils se déplacent pour faire l’annonce d’un décès. Mais j’étais à Mont-Tremblant avec ma fille Bianca, ils n’avaient pas mon numéro de cellulaire et ils essayaient de me rejoindre depuis la veille au soir.

Étiez-vous seule quand vous avez reçu l’appel?

J’étais seule devant la caissière en train de commander du café, mais j’imagine que le café est resté là, je ne m’en souviens pas. Je suis allée retrouver ma fille dans la chambre d’hôtel et je lui ai annoncé que Dimitri était mort d’un arrêt cardiaque. C’était irréel!

Vous savez, mon fils était un gars qui vivait à fond. Il m’avait déjà dit que son espérance de vie n’était pas très longue, car il aimait beaucoup faire de la vitesse en auto, en moto ou en ski-doo. Il était téméraire et manquait de prudence. J’avais déjà entendu dire qu’en moto, il passait entre les voitures. Même si, avec les années, il s’était un peu calmé, comme mère, je m’inquiétais souvent. Il m’est arrivé de penser que je pourrais recevoir ce type d’appel, mais quand ça arrive, on réalise qu’on n’est jamais vraiment préparé à ça.

Qu’avez-vous fait par la suite?

Je me suis mise à appeler des gens; ma réaction a été de l’apprendre à ses proches. J’ai appelé son père et tout le monde à qui je pouvais l’annoncer. J’avais besoin de le dire. Par contre, je n’arrivais pas à trouver les mots pour l’annoncer sur Facebook. La journée même et le lendemain, on ne peut pas dire que j’étais fonctionnelle. C’est une amie qui a écrit le texte pour moi et je l’ai publié sur ma page personnelle. C’est une nouvelle assez fracassante, alors c’était mieux que ça vienne de moi plutôt que des médias.

Consultez la suite de cet article sur le site de la FCFQ.

Source : ProtégezVous

Publié le

Retour aux Nouvelles
Votre Compte Personnel
Connectez-vous
Mot de passe oublié?
Vous n'avez pas encore de Compte?